Le Slip Français : d’un pari entre potes à un CA de 14M €, histoire de la pépite du sous-vêtement « made in France »
Guillaume sort d’HEC en 2009 sans avoir vraiment réfléchi à ce qu’il voulait faire. Il se retrouve chez Général Electric, à la Défense, à faire des tableaux Excel tout la journée. Un soir, à 23h, avec sa supérieure, ils commandent des sushis au bureau : « quand elle m’a dit que ce type de soirée allait être fréquent, j’ai eu un déclic. J’ai compris que je n’étais pas au bon endroit et que je devais réagir ». En cherchant sur l’intranet d’HEC, il tombe sur une offre d’emploi chez Bio c Bon. Thierry Brissaud, le fondateur, croit en lui et l’embauche. Guillaume s’occupe de tout l’opérationnel. Il y reste 18 mois et la chaine de supermarché bio passe de 4 à 19 magasins.
600 slips
Au bout de 18 mois, il a envie de lancer sa boite : « quand j’ai annoncé à Thierry que je quittais Bio c Bon il a dit : oh non pas déjà ! » . Guillaume aime les vêtements et comprend vite qu’internet va bousculer cette industrie. Quoi de plus adapté à la vente en ligne qu’un slip ? C’est petit, léger et ça ne s’essaye pas. Au cours d’un apéro il raconte son idée à un de ses amis qui lui répond : « t’es malade ! Personne ne t’achètera un slip et encore moins sur Internet ». Défi relevé. Il trouve une usine en France : Moulin neuf Textile. 9 mois plus tard, il ramène, dans le coffre d’une Citroen Picasso, 600 slips : « je me disais qu’au pire j’aurai des slips pour toute la vie. »
Le made in France s’invite à la campagne présidentielle de 2012
« Le changement c’est maintenant »
3 mois plus tard, en décembre 2011, les stocks sont écoulés. Il a réalisé 40 000 € de CA. Le made in France s’invite à la campagne présidentielle de 2012. Guillaume surfe sur cette vague avec Le Slip Français : « en 2012, la réalité du terrain industriel textile français, c’est que tout le monde était parti fabriquer ailleurs. A cette époque il n’y avait que nous ! ». Les journalistes affluent chez sa grand-mère où il stocke les slips à cette époque. Les ventes décollent. L’équipe grandit. Ils ouvrent des boutiques physiques à Paris, Aix en Provence, Toulouse… En 2015, ils lèvent 2M € pour accélérer set développer la stratégie de vente sur le web. Avec une équipe de 56 personnes la startup fait en 2017, 14M € de CA !