Pourquoi personne, avant Forest, n’avait réussi à créer un back office universel en SaaS ?
« À ce moment là, on rentre d’un séjour de 2 mois à San Francisco et on n’a plus rien en banque. La réalité est implacable : on n’aura pas assez d’argent pour exécuter notre vision ! ». Ça fait 8 ans que Sandro est développeur et qu’il enchaine les missions en tant que freelance ou en startups. À chaque fois c’est la même chose : il doit créer un back office pour la société. « Le temps c’était mon ennemi ou ma meilleure arme. J’essayais de trouver tous les moyens possibles et inimaginables pour me faire gagner du temps et industrialiser mon développement en freelance … »
C’est pendant sa mission chez eFounders à l’été 2015 que Sandro a l’idée de développer un back office en SaaS adaptable à toutes les sociétés : « je n’arrivais pas à comprendre pourquoi personne n’avait développé un projet là dessus. J’avais besoin de commencer à coder quelque chose, seul dans mon coin, pour être sûr que je n’étais pas fou et que mon idée était bonne ! ». Pendant 3 mois, il développe un premier prototype et le teste directement avec son activité d’indépendant.
6 mois au lieu de 3 ans
Sandro connait bien Thibaud Elzière et Quentin Nickmans les fondateurs du startup studio, eFounders. Il leur pitche l’idée d’un back office en SaaS à laquelle ils adhèrent instantanément. Toutes les boites qui naissent au sein de leur studio rencontrent le même problème. C’est un véritable besoin. eFounders joue le rôle de tremplin en permettant à Sandro de tester son prototype avec des startups nées dans le studio : « avec ces 20 entreprises pilotes j’ai gagné un temps fou. J’ai pu sortir un Minimum Viable Product en 6 mois. Sans ce coup de main, il m’aurait fallu 3 ans… ». Pendant ces 6 mois, il teste et itère un maximum sur le produit grâce aux feedbacks des entrepreneurs.
Le « perfect match »
A cette époque, Arnaud vit à Toronto et cherche une nouvelle aventure entrepreneuriale. Il a envie de rentrer à Paris. Il découvre eFounders et se passionne très vite pour le studio et sa vision. « Thibaud me met en relation avec Sandro. On fait une visio Skype et en deux minutes je comprends la vision . Je me dis qu’il y a quelque chose de très très gros à faire là dessus ». Arnaud saute dans l’avion pour rencontrer Sandro à Paris. L’entente est immédiate et pour Sandro il est temps de trouver un associé technique : « il a exactement le même profil que moi avec le même nombre d’années d’expérience. Du coup, c’était vraiment le perfect match entre nous ! ». Depuis 6 mois, le produit s’est affiné. « Avec ce MVP, on s’est dit qu’on devait aller se frotter à l’écosystème le plus exigeant du monde : San Francisco ». L’équipe, composée maintenant de 5 personnes, loue un Airbnb et s’envole pour San Francisco.
Prendre son courage à deux mains et tout repenser
Ils sillonnent l’écosystème en long, en large et en travers et pitchent Forest à un maximum de monde. L’accueil est bon, la startup fait de plus en plus de revenus mais les choses ne vont pas assez vite pour eux : « on n’avait une petite boule au ventre. On sentait que quelque chose n’allait pas. On a tout reposé à plat et nous avons totalement repensé notre modèle de revenus ». Depuis le début, ils ciblent les développeurs mais en y réfléchissant de plus près, l’efficacité que la solution Forest apporte aux développeurs se répercute directement sur la partie business de l’entreprise : « on a compris que le développeur était l’ambassadeur de notre produit mais que ça devait être l’équipe business qui devait déclencher l’achat pour améliorer ses process en interne ». Ils décident donc de modifier complètement le modèle de revenus et pendant plusieurs mois concentrent tous leurs efforts pour qu’un maximum de développeurs puissent tester le produit : « On stoppe nos revenus et on passe en gratuit. On était pas vraiment serein. Se dire que pendant 6 à 9 mois, on va faire 0 de chiffre d’affaires, ça fait un peu peur ». En parallèle ils développent des features dédiées aux équipes business. 6 mois plus tard, le résultats sont à la hauteur de leur pari. Dès l’été 2017, les chiffres de vente explosent et Forest accélère pour devenir le back office par défaut de toutes les entreprises basées sur le web.