Avec 3 000 t-shirts vendus par jour, Monsieur T-Shirt a réussi à imposer sa marque fun et décalée
Fin 2012, Vincent, son frère Arnaud et leur ami Simon, vivent leur premier échec entrepreneurial : une cabine d’essaye virtuelle. Arnaud décroche le premier. Il remarque que le produit qui se vend le mieux dans cette cabine d’essayage c’est le t-shirt. Il a envie de lancer une plateforme web de marques de t-shirts difficiles à trouver ailleurs. Rien à fabriquer. Rien à stocker. Juste revendre. Ça leur permet de limiter la mise de départ. Vincent et Simon sont convaincus. L’aventure Monsieur T-shirt démarre en janvier 2013.
l’aventure Monsieur T-shirt démarre en janvier 2013
7 600 € et 6 mois. Pas plus !
Pas question de refaire les mêmes erreurs. Ils ont peu d’argent (7 600 € à trois exactement) et il faut aller vite pour vérifier la traction. En 5 mois ils créent leur propre boutique en ligne avec Prestashop et recensent 60 marques. Ils lancent l’activité le 6 mai 2013 à midi. Ils se laissent 6 mois pour prouver que ça peut fonctionner. Pas plus. « 1h15 après le lancement un client achete 3 t-shirts. C’était notre première vente. Je m’en souviens parfaitement car il y avait un fournisseur différent pour chacun d’eux. Je me suis dis que c’était le début de la galère ! » . Pendant les premiers mois, ils vendent 15 à 20 produits / jour : « chaque soir, on envoyait un Google Docs à nos fournisseurs avec les commandes les concernant pour qu’ils puissent les expédier ». C’est un bon début mais ça reste trop peu pour en vivre. 3 mois après le lancement, premier trou d’air : « nous avons vendu 0 t-shirt au cours d’une journée. Ça nous a tout de suite rappelé notre ancienne aventure entrepreneuriale. L’angoisse était là. ».
Tout maitriser pour gagner
La concurrence s’installe vite. Pour tirer leur épingle du jeu, ils décident de créer leur propre marque : « On avait envie de créer une marque qui nous ressemble : sincère, simple et drôle. À l’époque c’était la mode des photos de personnalités politiques sur les t-shirts et notamment Chirac. Aucun de nous n’était designer. On a ouvert Paint et tout fait nous même. » se souvient Arnaud. Les ventes prennent mais sous-traiter la fabrication et l’expédition allonge les délais. Simon, l’associé technique sait que pour croitre vite et fort ils doivent tout maitriser : fabrication, expédition, SAV… Dès les premiers milliers d’euros économisés, ils recrutent quelques développeurs et achètent leur première machine : « nous étions dans des locaux à Max Dormoy. C’était d’anciens studios X. Nous avions installé l’imprimante dans un local de 6m2 et commencé à faire nos premiers tshirts ». Grace aux travail des développeurs, les équipes gagnent en productivité. Les ventes s’envolent. Sans levée de fonds, sans business plan, Monsieur T-Shirt et ses déclinaisons (Madame T-shirt et Bébé T-shirt) réalisent un CA de 4M € en 2016 avec une équipe de 35 personnes repartie entre Paris et Bordeaux. Prochain objectif : 10M € de CA par an !