De 0 à 1 000 clients en 18 mois, PayFit réinvente la gestion de la paie
Firmin, Ghislain et Florian sont avant tout des amis. Ghislain est autodidacte. Firmin sort d’une école de commerce. Florian termine ses études d’ingénieur. Très tôt, ils savent qu’ils veulent créer quelque chose : « l’idée c’était de trouver un enjeu énorme, un gros problème à résoudre avec de la tech ». En discutant avec des DRH, entrepreneurs et salariés, ils mettent le doigts sur la paie : aucun employeur n’est satisfait des solutions utilisées pour gérer la paie de ses employés. C’est dense, compliqué, couteux et long à faire : « En France, nous avons un héritage social qui rend le code du travail ultra dense. Si vous ajoutez à ça la complexité des conventions collectives vous arrivez à une fiche de paie à plus de 45 lignes de cotisations. ». PayFit nait en 2015.
Après leurs études, Firmin, Ghislain et Florian créent Payfit
JetLang
L’aventure démarre dans la coloc de Firmin et Ghislain, avenue des ternes à Paris. l’objectif est limpide : simplifier la vie des DRH, directeurs financiers et des employés. « On a appris la paye au fur et à mesure que nous construisions notre système. Nous n’aurions jamais réussi à faire ça si nous venions déjà de ce monde là ! ». Surtout ne pas s’inspirer des concurrents. Ils se forcent à ne pas regarder ce que font les autres pour garder les idées fraiches et repenser toute l’expérience client. Pendant que Firmin apprend à faire des fiches de paie sur Excel, Ghislain et Florian développent leur propre langage informatique pour lui permettre ensuite de coder lui même les règles de paie : « Ce n’est donc plus une armée d’experts en paye qui travaille avec une armée de développeurs. Ce fonctionnement est contraignant et limité. Nous avons voulu créer notre propre langage, le JetLang, pour permettre demain aux experts de la paye de pouvoir tout coder eux même ».
Mise en orbite
« C’était assez particulier car au bout de 6 mois on n’avait aucun produit utilisable mais juste un langage qui permettrait à terme de faire un produit. C’est une trajectoire un peu particulière mais on savait ou on allait et ça a permit de séduire les premiers investisseurs. » . Ils rencontrent Jean de la Rochebrochard qui a l’époque travaille encore chez The Family. Il comprend tout de suite l’enjeu et aime leur approche. Ils lèvent 500 000 euros et recrutent leurs premiers collaborateurs pour les aider à construire le produit. Les bêta users testent le solution Payfit dès mars 2016 : Nestor, Heetch… Grâce à leurs retours, les équipes affinent le produit. En avril 2016, ils lancent la commercialisation. Les premiers clients arrivent très rapidement. L’expérience utilisateurs est excellente : « notre modèle c’était Captain Train. On voulait faire une interface ultra intuitive et une expérience utilisateur très épurée. » Deuxième levée de fonds en octobre 2016 : 5 millions d’euros. Des entreprises de taille plus importante signent chez PayFit : Doctolib, Big Mamma, la Ruche qui dit Oui, Gameloft… Juillet 2017, PayFit lève 14 millions d’euros pour accélérer son développement en Europe : Espagne, Allemagne, Royaume Uni, Italie… Moins d’un an et demi après son lancement, la startup enregistre plus de 1 000 clients.